Apprentis toujours ... ? Prêts !!
La promotion Gaspar Nicolas, au garde à vous en carré autour du drapeau qui s'élevait, commençait la journée. Bien alignés, tous en tenue, nous étions les Apprentis de la DCAN Direction Constructions Armes Navales. En bleu de travail, le béret sur la tête, dès sept heures, rassemblés dans la cours, couleurs levées, nous étions droits, la tête haute.
Alors, la voie tonitruante de Lulu, nous figeait :
Alors, la voie tonitruante de Lulu, nous figeait :
Apprentis toujours ?
Les quatre vingt adolescents faisaient vibrer la cours.
Prêts !
Comme le son du canon, de nos poitrines sortait cette fierté, ce cri qui réveillait le quartier du Mourillon.
Nous avions quatorze ans.
Mais déjà j'ai un doute; n'était-ce pas ? Apprentis ... Oui !
Car ces années, je les avais enfouies et volontairement oubliées.
Trois années que j'ai envie de revivre, et Djannot m'en donne l'occasion. Elles furent exaltantes, j'aurais suivi un autre chemin si ...
...
A dix sept ans, lors de notre dernier camp de vacances à Embrun, j'étais interrogé par la Gendarmerie Maritime, accusé d'indiscipline pour avoir ... " ??? " Ou ne pas avoir ... " ??? ".
Toujours est-il, que je me suis retrouvé les vacances supprimées, et, tel un prisonnier, je passais mes deux derniers mois de congés dans les ateliers de l'école d'apprentissage.
Là est ma blessure. Là le sentiment d'injustice.
Mais, c'est ce qui a fait que je suis devenu enseignant.
Pendant ces deux mois de travail punitif je repeignais les machines de l'atelier, mon éternel optimisme m'a conduit à donner de la couleur aux étau-limeur.
Les machines sont devenues arc en ciel, alors que certains s'en offusquaient, le chef d'atelier qui me connaissait refusait que je réutilise le gris, il me redonnait le sourire.
En septembre, je franchissais la porte Castigneau, je rejoignais l'atelier "Les machines"; j'étais ouvrier.
Je crée cette nouvelle rubrique, Djannot et Sarha m'en on donné envie, je souhaite que certains anciens camarades interviennent, qu'ils n'hésitent pas à laisser un commentaire. A m'envoyer des photos de cette époque, que j'aimerais en trouver une sur laquelle je figure !
Nous avions quatorze ans.
Mais déjà j'ai un doute; n'était-ce pas ? Apprentis ... Oui !
Car ces années, je les avais enfouies et volontairement oubliées.
Trois années que j'ai envie de revivre, et Djannot m'en donne l'occasion. Elles furent exaltantes, j'aurais suivi un autre chemin si ...
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A dix sept ans, lors de notre dernier camp de vacances à Embrun, j'étais interrogé par la Gendarmerie Maritime, accusé d'indiscipline pour avoir ... " ??? " Ou ne pas avoir ... " ??? ".
Toujours est-il, que je me suis retrouvé les vacances supprimées, et, tel un prisonnier, je passais mes deux derniers mois de congés dans les ateliers de l'école d'apprentissage.
Là est ma blessure. Là le sentiment d'injustice.
Mais, c'est ce qui a fait que je suis devenu enseignant.
Pendant ces deux mois de travail punitif je repeignais les machines de l'atelier, mon éternel optimisme m'a conduit à donner de la couleur aux étau-limeur.
Les machines sont devenues arc en ciel, alors que certains s'en offusquaient, le chef d'atelier qui me connaissait refusait que je réutilise le gris, il me redonnait le sourire.
En septembre, je franchissais la porte Castigneau, je rejoignais l'atelier "Les machines"; j'étais ouvrier.
Je crée cette nouvelle rubrique, Djannot et Sarha m'en on donné envie, je souhaite que certains anciens camarades interviennent, qu'ils n'hésitent pas à laisser un commentaire. A m'envoyer des photos de cette époque, que j'aimerais en trouver une sur laquelle je figure !